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2025.1.14
Se trouver une communauté au Japon
Connaître l’épanouissement personnel et académique en trouvant sa place dans un nouveau pays.
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Pearpran
Thailand
Institute of Science Tokyo
Doctorat

Vie au Japon
L’un des défis les plus importants pour les nouveaux arrivants au Japon est sans aucun doute la barrière de la langue. Le japonais étant la langue principale, les personnes aux compétences limitées en la matière peuvent rencontrer des difficultés considérables. Heureusement, l’université des sciences de Tokyo (anciennement université de technologie de Tokyo) propose aux étudiants étrangers des cours de japonais de base, allant des alphabets syllabiques à la conversation élémentaire. En outre, le club de japonais offre des opportunités de pratiquer la calligraphie et la conversation, répondant ainsi aux intérêts de différents apprenants. Ces connaissances de base se sont avérées inestimables, me permettant de commander de la nourriture, de faire des courses dans les supermarchés et de me repérer dans les supérettes avec une relative aisance. Une autre stratégie que j’ai adoptée est d’observer les structures du japonais parlé. Bien que je ne sois pas encore en mesure de tenir des conversations longues, je peux souvent déduire le sens des phrases en me basant sur le contexte. L’avancée de la technologie, en particulier Google Traduction, a considérablement atténué la barrière linguistique, facilitant la communication et la compréhension entre des personnes d’origines linguistiques différentes.
Au-delà de la barrière linguistique, le Japon offre plusieurs qualités uniques et attrayantes qui le distinguent des autres pays. Après avoir examiné diverses options d’études à l’étranger, j’ai finalement choisi le Japon. Un facteur clé dans ma décision a été le haut niveau de sécurité. En tant que fille unique et femme vivant seule, je me sens en sécurité grâce au faible taux de criminalité. Les gens peuvent rentrer chez eux en toute sérénité la nuit, sans avoir peur. De plus, le système de transport bien développé garantit des trajets pratiques et ponctuels. La riche culture du Japon et sa cuisine diversifiée en font un endroit idéal à explorer pendant son temps libre. Mes activités favorites consistent à participer aux cours de cuisine gratuits proposés par l’école lors des journées portes ouvertes ou par le bureau local, à assister à des concerts de musique classique, à visiter des expositions et des musées, et à prier dans des sanctuaires et des temples. J’aime également assister à des foires internationales, à des événements organisés par des temples et des sanctuaires, ainsi qu’aux marches des fiertés, qui mettent en évidence la diversité et l’inclusivité du pays. J’ai aimé découvrir d’autres cultures et goûter de nouveaux aliments lors de ces événements.
Se faire des amis
Se faire des amis peut être une tâche ardue lorsqu’on vit seul, surtout dans un nouvel environnement sans un réseau de relations établi. Lors de ma première année, j’ai eu la chance d’être affectée à la Komaba International House, le dortoir pour étudiants, bien que cela ait coïncidé avec la pandémie de COVID-19. Ironiquement, ces circonstances difficiles nous ont rapprochés. Avec l’apprentissage à distance et les restrictions imposées aux laboratoires, nous avons passé plus de temps dans le dortoir, ce qui nous a permis de tisser des liens solides. Notre tutrice de dortoir a créé un groupe de discussion sur LINE, et nous organisions spontanément des sorties : des promenades tranquilles dans le parc, des repas faits maison, ou simplement une tasse de thé. Malheureusement, la durée d’un an du dortoir signifiait que j’ai dû déménager et trouver un appartement.
Lorsque les restrictions ont été assouplies après mon déménagement, j’ai élargi mon cercle social au sein de l’université. Le génie civil, ma spécialité, nécessite un travail collaboratif important, ce qui conduit naturellement à lier des amitiés avec les camarades de laboratoire et de classe. Heureusement, mon laboratoire favorise un fort esprit de camaraderie, organisant souvent des fêtes et des voyages. Ces événements m’ont fait me sentir comme faisant partie d’une famille, car tout le monde est gentil et solidaire. Je me suis également fait des amis dans ma classe de japonais au centre linguistique de l’université. Nous nous retrouvions fréquemment en dehors des cours pour pratiquer nos compétences linguistiques ou explorer la ville. J’ai également participé à l’association des étudiants thaïlandais de l’université de technologie de Tokyo (aujourd’hui université des sciences de Tokyo), où j’ai été vice-présidente du comité 2021-2022. Ce rôle m’a permis d’entrer en contact avec d’autres étudiants thaïlandais, d’organiser des événements et de nouer des amitiés. Rejoindre le programme d’ambassadeurs de l’université m’a également permis de rencontrer des amis venant de différentes promotions, spécialités et pays. En fin de compte, se faire des amis à l’étranger est une expérience complexe influencée par les modes de vie individuels, les intérêts communs et les affinités personnelles. L’essentiel est de faire preuve d’ouverture d’esprit, d’être proactif et de vouloir sortir de sa zone de confort.
Domaine d’études
Depuis mes études de premier cycle en architecture, les matériaux de construction m’ont toujours fascinée, et j’ai su que je voudrais approfondir mes connaissances dans ce domaine lors de mes études de master en architecture, plus précisément en technologie du bâtiment. Pour approfondir ma compréhension des matériaux en béton et de leur potentiel à améliorer la conception architecturale, j’ai choisi de poursuivre un second master en génie civil dans le laboratoire Iwanami de l’université de technologie de Tokyo / université des sciences de Tokyo, une institution mondialement reconnue pour son expertise en matière de construction et de matériaux de construction. En se plaçant à l’intersection de l’architecture et des technologies du béton, les architectes peuvent élever leur pratique et contribuer à la création de structures plus durables, plus innovantes et plus résistantes. Dans le monde d’aujourd’hui, qui évolue rapidement sous l’effet des avancées technologiques et de l’intelligence artificielle, un ensemble de compétences diversifiées et des connaissances spécialisées sont indispensables pour réussir sa carrière. En combinant mon expertise en architecture avec une compréhension approfondie des technologies du béton, je crois que je peux me positionner pour une carrière épanouissante et marquante dans ce domaine.
Poursuite d’études d’architecture et de génie civil
Les environnements universitaires et de recherche pour l’architecture dans mon pays d’origine et le génie civil au Japon sont très différents. Je me suis rendu compte que les études d’architecture ou d’ingénierie sont tout aussi stimulantes, qu’elles exigent un travail acharné, un esprit d’équipe et un sens aigu des responsabilités. Cependant, je préfère l’environnement universitaire et de recherche du Japon, et je pense que choisir d’étudier le génie civil était la bonne décision pour sortir de ma zone de confort.
Mes études d’architecture étaient souvent exigeantes, ce qui m’obligeait à travailler jusque très tard, entraînant des privations de sommeil, notamment pendant les projets. Au cours de mes six années d’études de premier et de deuxième cycle, j’ai accumulé une dette de sommeil importante, qui a finalement abouti à un diagnostic d’hypothyroïdie. Malgré une gestion attentive de mon alimentation et de ma santé, je m’inquiète de l’impact à long terme de cette voie professionnelle, en particulier du point de vue des coûts de santé potentiels qui pourraient l’emporter sur mes revenus et mes réalisations futurs.
En revanche, l’environnement universitaire et de recherche en génie civil au Japon offre un mode de vie plus équilibré. J’ai aimé acquérir de nouvelles connaissances et mener des expériences. J’ai également aimé explorer les liens entre l’architecture et le génie civil, ce qui m’a ouvert de nouvelles perspectives de carrière, notamment dans le domaine de la recherche. La journée de travail typique d’un laboratoire de génie civil, de 8 heures du matin à 8 heures du soir, permet de bénéficier d’un sommeil régulier et de temps libre. J’ai pu m’adonner à diverses activités sportives, notamment la natation, le yoga, le kickboxing et le Pilates, ce qui a considérablement amélioré ma santé et mon bien-être en général. De plus, je me suis découvert une véritable passion pour la recherche. La nature logique et systématique de la recherche correspond à mes centres d’intérêt et me permet de travailler sans me sentir accablée. Cela ressemble plus à un hobby qu’à un travail. Je suis reconnaissante d’avoir eu l’opportunité de faire partie du laboratoire Iwanami, d’avoir reçu la bourse du gouvernement japonais (MEXT), d’avoir des parents qui m’ont beaucoup soutenue, et de mon expérience passée en tant qu’architecte, car cela m’a aidée à découvrir ma véritable passion.
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